C’est vraiment visible et ce n’est point du persiflage. A faire un tour sur les sites sénégalais et sur la floraison de quotidiens, force est de constater que la pub de campagne de la coalition Bennoo Bokk Yaaakaar est la plus présente. Et ce, compte non tenu de sa prééminence sur la Rts où son temps d’antenne est plus important que toutes les autres listes et où toutes ses manifestations sont couvertes même en dehors de ses heures légales prévues par le code électoral. Se pose donc la question qui survient à chaque élection : Pourquoi le parti au pouvoir déploie-t-il toujours plus de moyens financiers que ses adversaires de l’opposition alors qu’en même temps il est privilégié à la télévision nationale ?
Réponse récurrente et pas des moins pertinentes : C’est parce que les candidats de la majorité utilisent les moyens de l’Etat (et les infrastructures de l’Etat) et sont donc plus nantis que leurs adversaires. Les observateurs et acteurs politiques ont dénoncé le fait sous Abdou Diouf, ils l’ont déploré sous Abdoulaye Wade mais continuent de le constater avec les partisans de Macky Sall au cours de la présente campagne électorale.
Un parti au pouvoir depuis seulement cinq ans et qui n’existe officiellement que depuis huit ans peut-il être plus riche que ses adversaires qui participent à des élections depuis plus de trente ans s’il ne profite pas de son statut dominant ? Pourquoi le Pds, après avoir vaincu le Parti socialiste a été accusé d’avoir utilisé sans sourciller les moyens de l’Etat pour affaiblir son vieil adversaire ? Pourquoi l’Apr et ses alliés de Bennoo sont-ils les plus visibles aujourd’hui sur le net, dans la presse privée mais aussi sur les affiches de campagne s’ils ne sont pas plus riches que leurs vis-à-vis en termes de cotisation de militants ? Grâce aux moyens de l’Etat, c’est évident ! Si même les sondages publiés sur la toile et repris par la presse quotidienne leur sont favorables, c’est sans doute parce qu’ils auront mis les moyens de l’Etat à se fabriquer une «force populaire» chimérique. Dont ils ne découvriront l’évanescence que quand le pouvoir leur échappera entre les doigts.
Il n’y aura donc de l’équilibre en politique dans notre pays, du moins en matière électorale que si le système politique est revu et corrigé. Car que vaut le cadre politique sénégalais -que l’on veut présenter comme une vitrine de la démocratie en Afrique- si le parti au pouvoir et ses alliés ne peuvent résister aux forces de l’opposition que s’ils leur opposent la force de l’argent du contribuable ?
Réponse récurrente et pas des moins pertinentes : C’est parce que les candidats de la majorité utilisent les moyens de l’Etat (et les infrastructures de l’Etat) et sont donc plus nantis que leurs adversaires. Les observateurs et acteurs politiques ont dénoncé le fait sous Abdou Diouf, ils l’ont déploré sous Abdoulaye Wade mais continuent de le constater avec les partisans de Macky Sall au cours de la présente campagne électorale.
Un parti au pouvoir depuis seulement cinq ans et qui n’existe officiellement que depuis huit ans peut-il être plus riche que ses adversaires qui participent à des élections depuis plus de trente ans s’il ne profite pas de son statut dominant ? Pourquoi le Pds, après avoir vaincu le Parti socialiste a été accusé d’avoir utilisé sans sourciller les moyens de l’Etat pour affaiblir son vieil adversaire ? Pourquoi l’Apr et ses alliés de Bennoo sont-ils les plus visibles aujourd’hui sur le net, dans la presse privée mais aussi sur les affiches de campagne s’ils ne sont pas plus riches que leurs vis-à-vis en termes de cotisation de militants ? Grâce aux moyens de l’Etat, c’est évident ! Si même les sondages publiés sur la toile et repris par la presse quotidienne leur sont favorables, c’est sans doute parce qu’ils auront mis les moyens de l’Etat à se fabriquer une «force populaire» chimérique. Dont ils ne découvriront l’évanescence que quand le pouvoir leur échappera entre les doigts.
Il n’y aura donc de l’équilibre en politique dans notre pays, du moins en matière électorale que si le système politique est revu et corrigé. Car que vaut le cadre politique sénégalais -que l’on veut présenter comme une vitrine de la démocratie en Afrique- si le parti au pouvoir et ses alliés ne peuvent résister aux forces de l’opposition que s’ils leur opposent la force de l’argent du contribuable ?